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  CHRONIQUEURS / Deux mots à vous dire

Le poids d’un coton ouaté


De toute façon, l'habillement n'enlève rien à la capacité de réfléchir d'une personne. Après tout, une personne en coton ouaté peut être tout aussi pertinente qu'une personne en veston-cravate ou tailleur, disons.
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Photo : crédit photo: Simon Clarck, Agence QMI; Catherine Dorion
François Fouquet Par François Fouquet
Lundi le 18 novembre 2019

Dans certains dossiers, ce qui semble évident a priori devient moins évident au fil des réflexions. Si tant est qu'on se donne la peine d'y réfléchir.

L'actualité nous a donné un cas pas pire, ces dernières semaines.

Voici une chronique « oui, mais ».

Catherine Dorion a commis une faute protocolaire en revêtant un coton ouaté, défiant ainsi le code vestimentaire de l'Assemblée nationale du Québec.

Oui, mais.

Il n'y a pas de vrai code. Pas clairement établi, en tous les cas. Au mieux, c'est la vague notion de « tenue de ville » qui est invoquée. La tenue de ville est plus facile à appliquer chez les hommes, il me semble. Chemise, cravate, veston, on est équipés pour aller en ville. Plus difficile chez les dames, où une tenue de "circonstance" est souvent nommée. Tenue de circonstance... Ouin! Pas clair!

Le respect de l'institution revient donc au premier rang des arguments plaidant pour une tenue vestimentaire strictement encadrée. C'est l'Assemblée nationale du Québec! Le haut lieu décisionnel politique. Là où les grandes décisions sont prises. Un minimum de décorum est bien défendable, non? J'imagine que oui!

On ne se présente pas à l'Assemblée nationale habillé en mou, me semble! On doit un respect plus grand que ça à une vénérable institution qui commande un minimum d'humilité de la part des gens qui y oeuvrent!

Oui, mais.

La référence au respect est utilisée un peu trop facilement, je trouve. Même si le président de la Chambre, François Paradis, a invoqué des notions de respect en invitant les commettants de l'Assemblée nationale à réfléchir à un code vestimentaire, il me semble qu'il y a pire. Péril en la demeure, je dirais! Les députés s'insultent à qui mieux mieux, parlent pendant que leurs consoeurs et confrères s'expriment, coupent la parole, se traitent de toute sorte d'affaires, bref, ce n'est pas jojo.

Le fait que des caméras captent tout ne témoigne pas du brouhaha profondément irrespectueux qui règne en Chambre. Le son qui est diffusé et joint aux images vient des microphones qui ne s'ouvrent qu'au gré des droits de parole. Le reste devient un bruit de fond agaçant.

Pour le respect, on repassera!

De toute façon, l'habillement n'enlève rien à la capacité de réfléchir d'une personne. Après tout, une personne en coton ouaté peut être tout aussi pertinente qu'une personne en veston-cravate ou tailleur, disons. Même que certaines personnes peuvent agir de meilleure manière, du moins le disent-elles, en se sentant confortables dans les vêtements qu'elles portent.

Arrêtons donc de juger les propos d'une personne à son linge!

Oui, mais.

Quand on occupe une fonction par laquelle on communique avec des commettants, la façon de s'habiller et de se tenir envoie un message qui précède celui que la personne veut vraiment envoyer. En d'autres mots, si je déroge des us et coutumes généralement établis, c'est que je souhaite envoyer un message. Je souhaite peut-être montrer une dissidence. Peut-être suggérer une forme de rébellion. Peut-être aussi invoquer le fait que le linge n'est pas important. Mais une chose est sûre : ce qu'on revêt envoie un message.

Difficile, à la fin, de se faire une opinion sur le port d'un vêtement par rapport à l'autre.

Un point me semble revenir, là aussi : nous avons tellement à cœur nos libertés individuelles que nous ne reconnaissons plus l'importance du groupe auquel on appartient.
Le soi avant le nous.
Et, souvent, le soi à la place du nous.

Clin d'œil de la semaine

Je cite mon vieil ami Robert Decourcel (parti bien trop tôt!). Quand on lui demandait la tenue vestimentaire de tel ou tel événement, il disait : « Un petit sous-vêtement propre est de mise! »


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